Tino (F22), mâle originaire de Norvège, a été le premier des 12 jeunes relâchés cette année à migrer (le 25 août, 27 jours après son premier envol). Son timing est très semblable à celui de Roger (F07, aussi norvégien) l’année dernière (26 août 2018, 25 jours après son premier vol).
Tous les paris sur le premier à partir misaient pourtant sur Cèpe (F15), nommé d’après le dessin en forme de champignon sur sa tête, et qui semblait le plus avancé. Comme quoi on ne peut rien prédire. Le refrain « Cèpe est de retour » était devenu un classique, avec sa tendance à s’éclipser jusqu’à deux jours et nuits, souvent hors de la zone de captage de son signal radio, avant de soudainement réapparaître. Nous savons qu’il est allé aussi loin que la réserve naturelle de Chavornay – à 53 km de Bellechasse – grâce à de magnifiques photos prises par André Hübscher le 16 août. Il y a même été vu essayant plusieurs fois de pêcher sans succès, certainement une bonne raison pour lui d’être revenu deux heures plus tard pour un repas à notre « restaurant à Balbuzards » !
Aujourd’hui Cèpe est toujours à Bellechasse, mais il reste à voir pour combien de temps encore. De même pour Taurus (PS7), le mâle de deux ans vu régulièrement depuis le 29 juin. Le seul oiseau dont nous n’avons pas de nouvelles récentes est Fusée (PR9), dont la dernière observation sûre date du 5 mai. Nous suspectons toutefois que certaines observations faites à fin mai et début juin dans la région pourraient l’avoir concerné. Peut-être Fusée a-t-il changé de secteur quand Taurus est revenu ? Nous espérons en tout cas vivement qu’il sera à nouveau repéré dans ses quartiers d’hiver au Sénégal.