Alors que le mois dernier, les mâles ont fait la une de l’actualité lors des deux matinées Balbuzard des 2 juin et 23 juin, c’est au tour des femelles d’être sous le feu les projecteurs en juillet.
Mouche (PR4) en France, et Chronos (ex-PS9) en Allemagne, ont à nouveau réussi toutes les deux leur nidification. De Moselle, Dominique Lorentz nous informe que Mouche et son partenaire AM06 ont mené 2 jeunes à l’envol peu avant le 8 juillet, vers le même moment et sur le même nid que l’an dernier. Du Bade-Wurtemberg, Daniel Schmidt-Rothmund nous signale que les 3 jeunes de Chronos et de son mâle (récemment baptisé Kepler) ont bien pris leur envol avant le 17 juillet, vers les mêmes dates et sur la même plateforme que l’année dernière. Avec de nouveau 5 jeunes produits en 2024 par deux de nos femelles (en plus des 5 autres déjà envolés en 2023), nous espérons quelques d’intéressants retours dans les années à venir !
Dans la région suisse des Trois-Lacs, une femelle non baguée (baptisée Vicky d’après son collier en forme de V qui la rend facile à reconnaître) a séjourné depuis le 4 juillet au moins, date à laquelle elle a été photographiée par Claudine Waespe et Urs Meier. Depuis lors elle a été régulièrement observée, et il se peut qu’elle ait même été là bien plus tôt, un habitant local fiable nous ayant signalé en mai déjà qu’il voyait souvent un Balbuzard dans ce secteur, voire parfois deux. Pour en savoir plus sur les habitudes de cette femelle, et essayer d’observer d’éventuelles interactions avec l’un ou l’autre de nos mâles, une « mini-matinée Balbuzard » a été organisée le 14 juillet, grâce à la participation de 19 observateurs – un nombre remarquable pour un mois durant lequel tant d’ornithologues ont tendance à s’absenter pour des vacances. Nous savons que Vicky a déjà rencontré Racine (F29) au moins une fois, et peut-être aussi Arthur (F12). Pour le moment elle paraît toutefois préférer la solitude. Elle est de toute évidence célibataire et vraisemblablement encore immature – le type de « profil » idéal qui pourrait augmenter les chances qu’elle revienne dans la région et y cherche un partenaire l’année prochaine.
Il y a aussi eu cet été plus d’observations de Balbuzards « étrangers » que d’habitude, en particulier aux environs des Trois-Lacs, avec quelques-uns également aux alentours du Doubs. La présence de mâles réintroduits pourrait bien avoir une influence positive à cet égard, et de toute évidence plus nombreux sont les mâles territoriaux, plus grandes sont les chances qu’ils attirent l’attention de femelles non encore « fixées ».
Les premiers migrateurs commencent déjà à traverser la Suisse vers le sud, ce qui rend plus difficile de différencier des Balbuzards estivant dans la région et des oiseaux qui ne sont que de passage. La période n’en reste pas moins favorable aux surprises, donc merci de continuer à partager ou à poster sur www.ornitho.ch toute observation de l’espèce, en précisant l’heure de chacune d’elles, et autant que possible si l’oiseau est bagué ou pas. L’été est enfin arrivé!