Femelles plus efficaces (quoi de neuf?)

Racine F29 Balbuzard en vol sur place Fanel Switzerland par Wendy Strahm

Après les arrivées précoces d’Arthur (F12) et d’Olympe (F28) en mars, Racine (F29) a été confirmé pour la première fois de retour le 5 avril. Ces trois males occupent des territoires dans la région des Trois-Lacs, s’activant à transporter des matériaux de construction de nid et à scruter le ciel à la recherche d’une femelle de passage. Racine (photo ci-dessus) est régulièrement vu pêchant dans la réserve naturelle du Fanel, où Olympe peut parfois aussi être observé. Perpétuant une tradition bien établie, Arthur se laisse facilement admirer à Hagneck – pour le plus grand plaisir des ornithologues comme des photographes.

Il n’est pas facile de différencier un Balbuzard d’un autre, surtout en période de migration comme celle en cours actuellement. Pour aider avec le suivi du projet, merci d’avance si vous pouvez noter l’heure de chaque observation, et si possible si l’oiseau est bagué ou pas.

Alors que nos mâles sont encore célibataires, nos femelles Mouche (PR4) en France, et Chronos (ex-PS9) en Allemagne, sont toutes les deux en train de couver. En Moselle, Dominique Lorentz nous signale que l’incubation a démarré depuis le 7 avril au moins pour Mouche. Du Bade-Wurtemberg, Daniel Schmidt-Rothmund nous a envoyé la première image prise par piège photo de Chronos couvant le 10 avril. Compte tenu d’une durée d’incubation de 36-42 jours pour cette espèce, nous espérons avoir de bonnes nouvelles, si tout se passe bien, à partir de mi-mai.

Deux plateformes de plus

Quentin Schlisteur, Nicolas Salvi, Christian Grand et Paco Grand installe une plateforme balbuzard dans le basin du Drugeon

Deux nouvelles plateformes de nidification ont été construites dans le bassin du Drugeon, dans le département français du Doubs. Même si le but ultime du projet de Nos Oiseaux est que le Balbuzard niche de nouveau en Suisse, ces oiseaux ne connaissent pas les frontières (comme démontré par nos deux femelles Mouche et Chronos). L’été dernier, deux Balbuzards avaient séjourné dans le bassin du Drugeon: un mâle, très probablement Flamme, et une femelle non baguée. C’est pourquoi deux nouvelles plateformes viennent d’y être construites, au sommet de superbes Sapins blancs (Abies alba). Christian et Pascal Grand, grimpeurs et constructeurs de nids expérimentés, sont venus apporter leur aide, par une journée ensoleillée et anormalement chaude pour la saison.

Grand merci à eux d’avoir initié les grimpeurs locaux Nicolas Salvi et Quentin Schlisteur dans l’art d’installer des plateformes à Balbuzard (photo ci-dessus). Tous ont fait un merveilleux travail, contribuant comme toujours bénévolement leur temps et leur expertise. Cela aide sûrement que Christian et Nicolas aient tous deux leur propre entreprise de menuiserie, et on ne peut que les recommander pour des travaux autour de Fribourg en Suisse ou de Pontarlier en France. Merci également à l’équipe au sol composée de Laurent Beschet, Christian Bulle, Christian Grand (frustré de ne pas pouvoir grimper car toujours en train de se remettre d’un accident), Valérie Grand, Denis Landenbergue, Dominique Michelat, Didier Pépin et Wendy Strahm – sans oublier bien sûr leurs contributions à un pique-nique mémorable.

Pique-nique aprés la construction de notre première plateforme Balbuzard le 6 avril 2024

 

 

Arrivées de mars

Mouche PR4 et AM06 en Moselle en mars par Dominique Lorentz

Cette année la saison Balbuzard a commencé tôt. Les nouvelles de notre premier oiseau revenu, Mouche (PR4), nous sont parvenues de Moselle en France, où Dominique Lorentz l’a observée de retour le 20 mars, quatre jours après son mâle (AM06). Ces dates sont presque identiques à l’an d ernier, quand le mâle était arrivé le 17 mars et Mouche le lendemain. Le couple s’est aussitôt activé à faire le ménage sur son nid (photo ci-dessus), Nous ne pouvons que lui souhaiter une bonne saison, après avoir élevé déjà avec succès 2 jeunes en 2021 et en 2022, puis trois en 2023.

Daniel Schmidt-Rothmund nous a transmis la bonne nouvelle que Chronos (ex-PS9) est revenue à son nid au Bade-Wurtemberg le 29 mars, quatre jours après son mâle (AE83). L’année dernière, le couple avait d’abord été noté le 29 mars du côté français du Rhin, avant de traverser le fleuve pour nicher sur une plateforme du côté allemand où il avait élevé 2 jeunes avec succès. Même en année bissextile avec un jour de plus, certains de « nos » Balbuzards gardent leur notion du temps!

En Suisse le samedi 23 mars a été un grand jour, avec Arthur (F12) vu pour la première fois par Fabien Grossenbacher à Hagneck. C’est la cinquième année qu’il occupe ce territoire, se disputant une fois encore la possession de « sa » plateforme avec un couple de Goélands leucophées, avec toujours l’espoir de  retenir une femelle de passage. Olympe (F28) est arrivé semble-t-il le même jour à la Grande Cariçaie, où il est encore assez mobile en ce début de saison, ayant été vu au moins deux fois (les 26 et 31 mars) en excursion de pêche au Fanel. Ces arrivées ont été plus précoces que l’an dernier, quand Arthur avait été noté pour la première fois le 25 mars, et Olympe le 1er avril.

Pas encore de nouvelles de Flamme (ex-KF6) dans le bassin du Drugeon en France voisine, ni de Racine (F29) dans la région des Trois-Lacs. En 2023, tous deux avaient été vu pour la première fois autour de mi-avril, donc continuez de garder un œil attentif vers le ciel… . Et merci de bien noter l’heure de toute observation de Balbuzard, et autant que possible de préciser si l’oiseau est bagué ou pas!

Rapport sur la saison 2023

Olympe F28 et femelle pas baguée accouplement sur plateforme Lac de Neuchâtel Suisse

Le rapport sur la saison 2023 du projet Balbuzard a paru dans le fascicule de mars 2024 de la revue Nos Oiseaux. Au moins trois mâles réintroduits en Suisse ont été confirmés de retour dans la région des Trois-Lacs l’année dernière, et un très probable quatrième dans le département français du Doubs. Deux femelles relâchées à Bellechasse ont niché avec succès, une produisant trois jeunes à l’envol en France (Moselle) et l’autre deux jeunes en Allemagne (Bade-Wurtemberg). La découverte de Chronos en Allemagne porte à 11 le total d’oiseaux réintroduits en Suisse dont nous ayons obtenu une preuve du retour.

Deux femelles non baguées ont séjourné dans des territoires occupés par des mâles en 2023: une pendant deux semaines du printemps à la Grande Cariçaie (lac de Neuchâtel) où elle s’est appariée avec Olympe (F28) sur une plateforme construite par le projet (photo ci-dessus); l’autre pendant l’été dans le bassin du Drugeon (Haut-Doubs).

Comme les années précédentes, deux « Matinées Balbuzard » ont été organisées en 2023.  Vu leur succès, deux sont à nouveau prévues cette année, les dimanches 2 et 23 juin prochains. Les points d’observation seront surtout dans la région des Trois-Lacs, mais aussi dans les bassins du Drugeon, du Doubs et de l’Aar. Toute personne intéressée à participer à l’une (ou aux deux) de ces dates peuvent d’ores et déjà signaler leur intérêt ici, ou directement à wendy.strahm@gmail.com.

Le rapport 2023 peut être téléchargé ici.

 

Le Balbuzard au Festival du Film Vert

Film Le Retour du Balbuzard par Orca Stephan Rytz

Diffusé pour la première fois en mai 2023 par la télévision suisse romande, Le retour du Balbuzard – film de 52 minutes réalisé par Orca Production – avait aussi suscité un bel accueil du public en octobre dernier, tant à la 21ème édition du Festival de la Salamandre qu’à la 39ème du Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute .

Poursuivant sur cet élan, il a été nominé  pour le « Prix Tournesol » du Festival du Film Vert 2024, avec des projections prévues en quatorze lieux de Suisse romande ainsi qu’un de Haute-Savoie et un d’Alsace entre les 2 mars et 12 avril (voir agenda complet ici).  La  plupart seront suivies d’une discussion avec le public,  en présence soit du réalisateur du film Stephan Rytz, soit des représentants de Nos Oiseaux ou d’autres associations de protection de la nature.

Le Festival du Film Vert coïncidant en grande partie avec la période de retour de migration des Balbuzards, c’est certainement de bon augure pour la nouvelle saison qui s’annonce !

 

 

La saison tire à sa fin

Baguage jeune balbuzard CJ83 en Sachsen Allemagne par Peter Reusse

La saison Balbuzard tire à sa fin et “nos” oiseaux semblent tous être partis en migration, alors que quelques autres provenant de plus au nord continuent d’enchanter les observateurs dans certains lieux d’escales classiques de l’espèce.

Arthur (F12) semble avoir quitté Hagneck un peu plus tôt que ces dernières années (dernière observation le 1er septembre). Olympe (F28) a été vu pour la dernière fois à la Grande Cariçaie le 29 août par Martin Zimmerli, et Racine (F29) vraisemblablement le 5 septembre dans les réserves du Fanel et du Chablais de Cudrefin par Jean-Claude Muriset et René Gerster (dates finales à confirmer plus tard, après vérification de quelques pièges photo).

Pour ce qui est de Taurus (PS7), il n’est pas encore certain qu’il soit revenu cette année. Bien que quelques observations visuelles laissent à penser que c’est le cas, aucune lecture du code de sa bague bleue n’a été faite cette saison. Quant à Flamme (ex-KF6), les prospections pour le localiser dans le Haut-Doubs ont constitué un sérieux défi depuis la perte de sa bague bleue. Depuis qu’un mâle avec bague métal à la patte gauche avait été vu lors de la première Matinée Balbuzard de cette année, sa présence a été suspectée dans le secteur du Plateau de Frasnes, où une femelle non baguée a passé une bonne partie de l’été (étant même observée en vol avec un mâle le 23 juillet).

Concernant nos femelles qui ont niché hors de Suisse, les dernières nouvelles de Moselle datent de quand Dominique Lorentz a vu un des trois jeunes de Mouche (PR4) au nid le 12 septembre, alors qu’en Bade-Wurtemberg Daniel Schmidt nous dit qu’un des deux jeunes de Chronos (ex-PS9) a encore été noté au nid le 7.

En Suisse, les dernières semaines ont été riches en observations de Balbuzards de passage. Il est courant que des juvéniles fassent escale pendant plusieurs jours (ou parfois même semaines) à des endroits où ils peuvent exercer et améliorer leur technique de pêche avant de continuer plus au sud. Cette année par exemple dans la zone du Flachsee (canton d’Argovie), de nombreuses personnes ont déjà pu admirer CJ83, une jeune femelle baguée par Peter Reusse dans la province allemande de Saxe (voir ci-dessus une photo du 30 juin, jour de son baguage). Des jeunes ont aussi fait escale à Klingnau (AG), Chavornay (VD), Verbois (GE) et divers autres sites. C’est toujours un plaisir d’observer de tels oiseaux, souvent moins timides que les adultes et qui doivent parfois plonger de nombreuses fois avant de parvenir à capturer un poisson.

Notez l’heure s.v.p. !

Balbuzard femelle pas baguée le 27 juin 2023 dans le Haut-Doubs

Depuis le début de ce mois, les premiers Balbuzards autres que les « nôtres » ont commencé à être notés de passage en Suisse. Il devient donc plus difficile de faire la différence entre des oiseaux en migration et des individus locaux. L’été est aussi une période durant laquelle un de nos mâles pourrait encore rencontrer une femelle célibataire de passage, augmentant les chances qu’elle revienne l’année prochaine. Une telle femelle (photo ci-dessus), non baguée et peut-être encore immature, a été vue à plusieurs reprises ces derniers mois dans le Haut-Doubs, y compris une fois avec un mâle que nous soupçonnons d’être Flamme (ex-KF6).

Avec l’augmentation du nombre des observations à partir de maintenant, il est encore plus important de noter précisément à quelle heure un Balbuzard est vu, de relever si une bague est visible, et d’indiquer son code s’il peut être lu ou photographié.

Pour ce qui est de « nos » oiseaux, ils devraient rester pour quelques semaines encore dans la région. Pour référence, en 2022 Taurus (PS7) avait été vu la dernière fois le 31 août, Flamme (ex-KF6) le 5 septembre, Arthur (F12) le 11 septembre, Olympe (F28) le 21 août, et Racine (F29) le 23 septembre, après une visite au lac de Constance. Toutes les données sont précieuses pour aider à déterminer leur date de départ, en particulier celle de Taurus (PS7) dont la bague n’a pas encore pu être lue cette année. S’il est plus probable de les observer dans la région des Trois-Lacs, certains (comme Flamme) peuvent apparaître à 50-60 km du site de lâcher, voire même plus loin. Belles observations “balbuzardiennes” à toutes et tous pour les dernières semaines avant leur grand départ vers le sud !

Surprise le long du Rhin

Balbuzard Chronos (ex-PS9) sur plateforme du nid avec partenaire juste avant la ponte.

Après Mouche (PR4, de 2016), Plume (F02, de 2017) et Rafale (F14, de 2018), la découverte d’une quatrième femelle réintroduite en Suisse, Chronos (ex-PS9) est une belle surprise! Nommée d’après une tache sur sa tête ayant la forme d’un sablier, Chronos a été identifiée grâce à un piège-photo contrôlé par Daniel Schmidt-Rothmund sur une plateforme de nidification en Bade-Wurtemberg, où l’espèce vient d’être trouvée nicheuse pour la première fois depuis 1907.

Chronos ayant, tout comme Flamme (ex-KF6, aussi de 2017), perdu sa bague plastique bleue, son identification a été un vrai défi. Nous venons aussi de réaliser que ces deux dernières années, Chronos et son mâle avaient déjà niché du côté français du Rhin, où ils ont eu 3 jeunes en 2021 et 2 en 2022 – mais tous sont malheureusement morts avant l’envol (prédation suspectée par le Grand-Duc, l’Autour des palombes ou la Martre).

Ce printemps,  ils sont revenus dans un premier temps à leur nid d’origine en Alsace, d’où ils ont été évincés par un couple de Bernaches du Canada. Une plateforme de nidification proche (l’une de 15 construites par la LPO-Alsace et l’organisation allemande NABU, avec divers soutiens dont celui de Pro Pandion) aurait pu servir d’alternative. Or elle était « squattée » par un couple d’Ouettes d’Egypte, évincé plus tard à son tour par un autre couple de Bernaches du Canada.

Face à cette compétition par des espèces exotiques invasives, Chronos et son mâle ont traversé le Rhin pour trouver refuge sur une autre plateforme qu’ils avaient brièvement visitée l’an dernier après échec de leur deuxième essai de nidification en Alsace. Et cette fois leur nidification a enfin réussi. Un premier œuf a été pondu le 15 avril, et le 24 juin Daniel Schmidt-Rothmund a bagué deux jeunes et récupéré la carte d’un piège-photo. En contrôlant plus de 2.800 images, il a remarqué que la femelle portait un type de bague inhabituel (à rivets), et s’est souvenu que le projet suisse l’avait parfois utilisé. Il n’a réussi à décrypter que quelques chiffres ne correspondant pas aux nôtres, avant de réaliser que la bague était posée à l’envers. Ce qui avait d’abord paru « 66 » s’est avéré être « 99 », et sur une des photos « 9945 » était même lisible, équivalant à huit femelles possibles relâchées à Bellechasse.

En vérifiant toutes les photos prises au moment de leur lâcher, nous avons confirmé que seule Chronos portait une bague métal posée à l’envers (voir une vidéo d’elle se nourrissant sur les volières de Bellechasse le 7 août 2017), et qu’elle avait perdu sa bague plastique bleue PS9. Chronos avait été collectée en Allemagne orientale par Mario Firla et transférée en Suisse en juin 2017. Relâchée le 27 juillet, elle était partie en migration le 29 août. Finalement, excellente nouvelle, ses deux jeunes viennent de prendre leur envol !

Nouveau succès pour Mouche en Moselle

Mouche PR4, AM06 and last Osprey chick remaining in nest in Moselle, France

Cette année, Mouche (PR4, née en Allemagne orientale et translocalisée à Bellechasse en 2016) et son partenaire AM06 ont élevé trois magnifiques jeunes dans le département français de la Moselle (photo ci-dessus). Dominique Lorentz a eu la chance d’assister à l’envol de leur troisième jeune le 3 juillet à 17h40, le second ayant pris le sien un peu plus tôt le même jour (et le premier apparemment le jour avant).

Le couple semble nicher un peu plus tôt chaque année, Dominique ayant observé le mâle de retour le 17 mars (rejoint le lendemain par la femelle), et David Meyer ayant réussi à déchiffrer les bagues le 19 mars. C’est la quatrième année que Mouche et son partenaire se reproduisent dans le même nid, après avoir déjà eu deux jeunes en 2022 et en 2021, mais échoué lors de leur première tentative en 2020. Ils semblent s’améliorer avec la pratique !

Concernant nos autres femelles dont on sait qu’elles sont aussi revenues, Plume (F02, de 2017) et Rafale (F14, de 2018), toute deux photographiées en 2022 dans le nord-est de la Bavière, nous n’avons pas reçu de nouvelles d’elles jusqu’à présent cette année. Nous ne pouvons qu’espérer qu’elles pourront être localisées grâce à des pièges-photo , lorsque des milliers d’images auront été récupérées et examinées après le départ des oiseaux.

Tellement facile à manquer

Balbuzard Racine F29 au Fanel, Lac de Neuchâtel, Suisse

Pour notre deuxième « Matinée Balbuzard » le dimanche 25 juin, journée chaude, ensoleillée et sans vent, 61 observateurs se sont levés encore plus tôt que pour la première. Au total 31 sites ont été surveillés simultanément, surtout dans la région des Trois-Lacs et aussi dans quelques autres secteurs des bassins de l’Aar et du Doubs.

Racine (F29) a été le premier signalé à 5h18 et de nouveau à 5h32 à Bellechasse, alors qu’Arthur (F12) était déjà présent à Hagneck (lac de Bienne) à 5h25. Il a été revu en vol à Bellechasse à 7h31, puis posé sur une plateforme de nid de 8h01 à 8h45, avant d’être perdu de vue à 8h51, volant vers le lac de Morat. A 9h22 il a été repéré (photo ci-dessus) à quelque 8km de là, depuis la jetée du Chablais de Cudrefin au lac de Neuchâtel, volant vers le nord-est avant de disparaître en direction du lac de Bienne.

Entretemps, après sa première apparition très matinale, Arthur a été revu de 6h23 à 7h15 à Hagneck, d’où il s’est absenté avant d’y revenir avec un poisson à 8h41. Dès lors il s’est nourri par intermittence, tenant toujours une partie de son repas dans ses serres lorsque Racine est soudain apparu à 10h20, à 14km de son précédent lieu d’observation au Chablais de Cudrefin. Les deux ont cerclé ensemble, Arthur sifflant, de plus en plus haut jusqu’à 10h24, moment où ils ont été perdus de vue. C’est la première fois qu’un de nos Balbuzards (Racine) a été identifié à trois endroits distincts autour de trois lacs différents en une seule matinée.

A la Grande Cariçaie, Olympe (F28), âgé comme Racine de trois ans, a d’abord été repéré à 8h00 sur une des deux plateformes de nidification installées pour lui. A 8h09 il s’est envolé vers une forêt proche pour y casser une branche, puis l’apporter sur l’autre plateforme – presque 2,5 km plus loin – à 8h12. Il est revenu se percher près de la première à 8h23, avant d’être perdu de vue à 8h33. A 10h00 finalement, un Balbuzard (Olympe ?) a été vu pêchant un poisson, l’emmenant d’abord sur l’autre plateforme, puis sur un arbre mort, où il était toujours posé quand les observateurs sont partis à 10h55.

Malgré la concentration de 15 observateurs en huit points différents pour rechercher Taurus (PS7) le long de l’Aar (où nous soupçonnons qu’il a son territoire, ayant brièvement vu là-bas un Balbuzard non identifié transportant une branche le 14 juin), aucun n’a été repéré dans le secteur. Taurus s’est avéré étonnamment difficile à localiser cette année en comparaison avec les précédentes, incitant à se demander pourquoi il se montre tellement discret. Aucun Balbuzard non plus n’a été vu en six points répartis en deux secteurs du bassin du Doubs. Des observations faites le 4 juin (le plus probablement de Flamme, ex-KF6) et le 27 juin (d’une femelle apparemment non baguée) indiquent pourtant la présence de deux oiseaux différents dans la région du Haut-Doubs.

En résumé, trois de nos mâles connus ont été signalés de cinq endroits différents, grâce à une équipe de volontaires comme toujours très motivés.

The Osprey in Switzerland