Cap au Sud

Alors qu’il n’est jamais facile de savoir précisément quand « nos » Balbuzards partent vers le sud, grâce à plusieurs observateurs très enthousiastes nous sommes assez sûrs de quand ils ont commencé leur migration cette année. Arthur (F12) à son territoire habituel de Hagneck (photo ci-dessus) et Olympe (F28) à la Grande Cariçaie ont été vus pour la dernière fois le 6 septembre, alors que l’ultime observation de Racine (F29) date du 1er septembre. Vicky, la femelle immature qui a estivé dans la région des Trois-Lacs, où elle a été visitée par chacun de nos mâles au moins une fois, est partie plus tôt (comme les femelles tendent à le faire). Sa dernière observation date du 17 août.

Quant à nos deux femelles reproductrices connues hors de Suisse, Daniel Schmidt-Rothmund nous a signalé que la dernière image de Chronos (ex-PS9) par piège-photo a été prise le 13 août à son nid du Bade-Wurtemberg, et celle d’un de ses trois jeunes le lendemain 14. Une belle surprise a été de découvrir que l’un d’entre eux (identifié par le code de sa bague noire) a été vu le 24 août au delta de l’Ebre en Espagne, à plus de 1.100 km au sud-ouest de son lieu de naissance.

En Moselle, Dominique Lorentz nous a informé que Mouche (PR4) a été observée pour la dernière fois près de son nid le 30 août. Nous avons été enchantés d’apprendre que Patrick Roux l’avait ensuite photographiée le 6 septembre, en route vers le sud, dans le département français de Côte-d’Or (Bourgogne), à environ 240 km de distance de son territoire. Ses deux jeunes avaient été vus pour la dernière fois ensemble le 9 septembre près du nid, avant une ultime observation de l’un d’eux le 10. Avec la migration toujours en cours et la saison d’hivernage qui approche, nous espérons bien sûr avoir d’autres surprises ces prochains mois.

 

Un Balbuzard peut en cacher un autre

2 Balbuzards femelles Vicky et Cléo en Suisse 29 juillet 2024

Dans un secteur de la région des Trois-Lacs rarement visité par des observateurs, une femelle immature non baguée (baptisée Vicky) a été notée régulièrement à partir du 4 juillet (bien qu’elle ait vraisemblablement été là plus tôt) et vue pour la dernière fois le 17 août. Il semble qu’elle soit partie en migration vers le milieu du mois, mais sans qu’on sache exactement quand, étant donné sa discrétion.

Une belle surprise a été la visite, du 29 juillet au 2 août, d’une autre femelle non baguée (cette fois une adulte) dans le même secteur. Son plumage était bien distinct, avec un collier plus large et un marquage très différent sous les ailes (voir photo ci-dessus). Alors que nos trois mâles territoriaux ont été vus visitant le secteur fréquenté par ces femelles, aucun vol de parade ou autre comportement nuptial n’a été remarqué – peut-être du fait que Vicky était encore immature.

Sans pouvoir lire une bague de couleur, ou comparer le plumage de chaque oiseau à partir de photos, il est très difficile de distinguer un Balbuzard d’un autre. Le défi de reconnaître les oiseaux locaux devient d’autant plus grand quand la migration d’automne est en cours, avec des oiseaux venus d’ailleurs traversant la Suisse et faisant parfois escale quelques jours.

A ce jour nos trois mâles sont toujours dans les parages : Arthur F12 (dernière observation sûre en 2023 le 1er septembre, et peut-être même le 10), Olympe F28 (dernière observation en 2023  le 29 août), et Racine F29 (vu pour la dernière fois en 2023 le 5 septembre). Tous les trois se préparent maintenant à bientôt migrer!

Un bon mois côté femelles

Balbuzard femelle pas baguée Vicky sur l'Aare, Suisse le 7 juillet 2024

Alors que le mois dernier, les mâles ont fait la une de l’actualité lors des deux matinées Balbuzard des 2 juin et 23 juin, c’est au tour des femelles d’être sous le feu les projecteurs en juillet.

Mouche (PR4) en France, et Chronos (ex-PS9) en Allemagne, ont à nouveau réussi toutes les deux leur nidification.  De Moselle, Dominique Lorentz nous informe que Mouche et son partenaire AM06 ont mené 2 jeunes à l’envol peu avant le 8 juillet, vers le même moment et sur le même nid que l’an dernier. Du Bade-Wurtemberg, Daniel Schmidt-Rothmund nous signale que les 3 jeunes de Chronos et de son mâle (récemment baptisé Kepler) ont bien pris leur envol  avant le 17 juillet, vers les mêmes dates et sur la même plateforme que l’année dernière. Avec de nouveau 5 jeunes produits en 2024 par deux de nos femelles (en plus des 5 autres déjà envolés en 2023), nous  espérons quelques d’intéressants retours dans les années à venir !

Dans la région suisse des Trois-Lacs, une femelle non baguée (baptisée Vicky d’après son collier en forme de V qui la rend facile à reconnaître) a séjourné depuis le 4 juillet au moins, date à laquelle elle a été photographiée par Claudine Waespe et Urs Meier. Depuis lors elle a été régulièrement observée, et il se peut qu’elle ait même été là bien plus tôt, un habitant local fiable nous ayant signalé en mai déjà qu’il voyait souvent un Balbuzard dans ce secteur, voire parfois deux. Pour en savoir plus sur les habitudes de cette femelle, et essayer d’observer d’éventuelles interactions avec l’un ou l’autre de nos mâles, une « mini-matinée Balbuzard » a été organisée le 14 juillet, grâce à la participation de 19 observateurs – un nombre remarquable pour un mois durant lequel tant d’ornithologues ont tendance à s’absenter pour des vacances. Nous savons que Vicky a déjà rencontré Racine (F29) au moins une fois, et peut-être aussi Arthur (F12). Pour le moment elle paraît toutefois préférer la solitude. Elle est de toute évidence célibataire et vraisemblablement encore immature – le type de « profil » idéal qui pourrait  augmenter les chances qu’elle revienne dans la région et y cherche un partenaire l’année prochaine.

Il y a aussi eu cet été plus d’observations de Balbuzards « étrangers » que d’habitude, en particulier aux environs des Trois-Lacs, avec quelques-uns également aux alentours du Doubs. La présence de mâles réintroduits pourrait bien avoir une influence positive à cet égard, et de toute évidence plus nombreux sont les mâles territoriaux, plus grandes sont les chances qu’ils attirent l’attention de femelles non encore « fixées ».

Les premiers migrateurs commencent déjà à traverser la Suisse vers le sud, ce qui rend plus difficile de différencier des Balbuzards estivant dans la région et des oiseaux qui ne sont que de passage. La  période n’en reste pas moins favorable aux surprises, donc merci de continuer à partager ou à poster sur www.ornitho.ch toute observation de l’espèce, en  précisant l’heure de chacune d’elles, et autant que possible si l’oiseau est bagué ou pas. L’été est enfin arrivé!

Trois mâles identifiés

Arthur F12 avec branche à Hagneck, Suisse pendant la Matinée Balbuzard

La motivation était si grande pour la deuxième Matinée Balbuzard de cette année le 23 juin que plusieurs des 51 participants sont arrivés avant l’aube. Les Balbuzards ont suivi peu après, le premier (le plus probablement Olympe) pêchant déjà à la Grande Cariçaie à 5h23, avant d’être perdu de vue puis retrouvé avec un poisson à 6h00. A Hagneck, Arthur avait même pris son petit déjeuner plus tôt, se montrant et criant en vol à 5h30 avec un poisson dans les serres, rapidement consommé et terminé à 6h06. Un troisième Balbuzard (le plus probablement Racine) a été signalé au Fanel à partir de 5h47, tranquillement perché la plupart du temps sur un arbre mort jusqu’à 8h27. Il s’est alors envolé en direction du nord-est vers le canal de la Thielle, où une autre équipe l’a vu cerclant avec un Milan noir de 8h34 à 8h40, avant de disparaître semble-t-il en direction du lac de Bienne. Donc avant 6h00 déjà, trois Balbuzards différents avaient été notés, vraisemblablement nos trois mâles connus – bien que trop loin pour voir ou lire leurs bagues.

A Hagneck, Arthur a été observé plusieurs fois transportant des branches (photo ci-dessus) jusqu’à 8h21, après quoi il a disparu, peut-être derrière l’île boisée où nous savons qu’il essaie de construire un nid – pour la troisième année de suite – sur un fragile arbre mort. Puis juste avant la fin « officielle » de la surveillance à 10h00, la surprise du jour est intervenue quand deux Balbuzards ont été vus depuis Lüscherz, cerclant ensemble au-dessus d’Hagneck, où au moins un des deux oiseaux criait. L’un d’eux était clairement Arthur, et l’autre, parti ensuite en direction de Twann, portait aussi une bague bleue, s’agissant donc probablement de Racine.

Un des précieux résultats de cette Matinée Balbuzard est la confirmation qu’Olympe (régulièrement vu amenant des branches sur deux plateformes de nid distantes de près de 2,5 km l’une de l’autre) est aussi en train de construire un nouveau nid naturel, à presque 2 km plus loin. Ce qui signifie que son territoire s’étend sur plus de 5 km de longueur de la Grande Cariçaie. Avec maintenant trois nids à choix pour courtiser une femelle de passage, cela montre à quel point Olympe est motivé !

D’autres équipes étaient postées en divers points le long du Doubs (difficiles à surveiller à cause du relief et des nombreux méandres) et dans le bassin du Drugeon, deux secteurs où Flamme (qui a perdu sa bague bleue) avait été vu ces dernières années. Cependant aucun Balbuzard n’a été repéré là-bas le 23 juin, bien qu’un individu peut-être bagué y avait été observé les 11 et 12 juin. La question de savoir si Flamme est revenu cette année demeure donc ouverte.

Grand merci encore à la fabuleuse équipe levée très tôt pour participer aux recherches du 23 juin. Avec ou sans Balbuzard à la clé, leurs observations ont été très utiles – et nous avons encore le reste de l’été pour clarifier peut-être certains autres mystères.

Une matinée bien arrosée

Pour la première fois, la météo a été franchement infecte lors de la première Matinée Balbuzard de cette année le 2 juin, la plupart des 53 participants volontaires faisant preuve d’un engagement impressionnant, tout en se faisant copieusement tremper pour l’occasion. Néanmoins malgré la météo peu amène, de précieuses données sur au moins trois de nos mâles connus ont pu être collectées dans la région des Trois-Lacs. Il n’y en a toutefois pas eu dans les bassins du Doubs et du Drugeon en France voisine, ni dans le Jura suisse, les conditions étant même pires là-bas qu’en plaine.

Comme presque toujours, Arthur (F12) n’a pas déçu à Hagneck. Un Balbuzard (très probablement lui) y a été repéré à trois reprises entre 6h15 et 6h50, bien que trop loin pour voir des bagues. Mais juste au moment où les observateurs se déplaçaient vers un meilleur point de vue, il en a bien sûr profité pour disparaître ! Finalement Arthur (cette fois sa bague à pu être lue) est apparu avec un gros poisson, qu’il a mangé avant de se toiletter jusque bien après la fin « officielle » de la Matinée Balbuzard à 10h00.

A la Grande Cariçaie où Olympe (F28) a son territoire, un Balbuzard a d’abord été vu à 5h38, survolant une vaste zone avec un petit poisson dans les serres et se montrant à plusieurs équipes d’observateurs avant de disparaître vers l’arrière-pays à 6h08. Après quoi vers 7h30, un Balbuzard (sans doute le même) a été retrouvé, d’abord perché et capturant ensuite un énorme poisson. Il a dès lors pris tout son temps pour le manger et le digérer, avant de se toiletter jusque bien après 11h30, quand le dernier observateur tenace a plié bagages pour rentrer chez lui. Bien que la bague bleue à sa patte droite n’ait pas pu être lue, il s’agissait presque certainement d’Olympe.

Racine (F29) s’est montré à Bellechasse de 6h00 à 6h43, se toilettant et sans poisson, ayant peut-être déjà mangé son petit déjeuner ailleurs. Il n’a pas été revu ensuite jusqu’à 10h02, s’étant peut-être caché dans un arbre sous la pluie diluvienne ? En tout cas il ne s’est pas montré à la réserve du Fanel (un de ses lieux de pêche favoris), ni au lac de Morat où sur l’Aar près de Niederried où l’on sait qu’il pêche parfois aussi.

Grand merci à une équipe incroyablement dévouée (voir ci-dessus quelques souvenirs partagés de cette matinée très arrosée). Nous aurons peut-être d’autres surprises (et presque sûrement un meilleur temps) à la prochaine Matinée Balbuzard prévue le 23 juin. Si vous êtes prêt à vous lever avant l’aube, et à venir aider (jusqu’à 10h00) à clarifier les territoires connus de Balbuzards voire même à en découvrir d’autres, n’hésitez pas à nous le signaler ici !

 

Erratisme et naissances

Balbuzard CG07 d'Allemagne à Lobsigensee par Sibylle Zwygart

Plusieurs Balbuzards « étrangers » ont été vu en Suisse ce mois, vraisemblablement des immatures revenant pour la première ou la deuxième fois en Europe, certains d’entre eux étant des femelles. De tels oiseaux ne sont pas encore territoriaux et pourraient potentiellement s’apparier avec un de nos mâles célibataires (ce qui s’était déjà produit au printemps dernier pendant deux semaines).

Au moins trois de ces Balbuzards en erratisme avaient été bagué en Allemagne. D’après les codes qui ont pu être lus, deux sont âgés de 2 ans (voir ci-dessus photo de l’un d’entre eux par Sibylle Zwygart), probablement dans leur première migration de retour d’Afrique, et un de 3 ans. Les individus de 2 ans sont nés dans l’Etat de Mecklenburg-Vorpommern (à 808 et 858 km), et celui de 3 ans dans celui de Sachsen (à 670 km). Grand merci à la station de baguage de Hiddensee pour l’envoi rapide de ces informations.

Entretemps nos mâles continuent de parader et de transporter des branches pour recharger des plateformes ou construire un nid, l’un d’eux ayant été vu en compagnie d’une de ces femelles non « fixées ». Si jusqu’à présent nous n’avons pas trouvé de couple nicheur en Suisse, il reste toujours du temps – jusqu’en août – pour qu’une paire se forme.

Quant à nos femelles, elles restent en avance sur nos mâles. Dominique Lorentz nous a annoncé le 14 mai que Mouche (PR4) et son partenaire nourrissaient au moins deux poussins sur le même nid que ces dernières années en Moselle (France). Et Daniel Schmidt-Rothmund nous a signalé que Chronos (ex-PS9) et son mâle ont probablement eu trois poussins sur leur plateforme de nidification du Bade-Wurtemberg (Allemagne).

Femelles plus efficaces (quoi de neuf?)

Racine F29 Balbuzard en vol sur place Fanel Switzerland par Wendy Strahm

Après les arrivées précoces d’Arthur (F12) et d’Olympe (F28) en mars, Racine (F29) a été confirmé pour la première fois de retour le 5 avril. Ces trois males occupent des territoires dans la région des Trois-Lacs, s’activant à transporter des matériaux de construction de nid et à scruter le ciel à la recherche d’une femelle de passage. Racine (photo ci-dessus) est régulièrement vu pêchant dans la réserve naturelle du Fanel, où Olympe peut parfois aussi être observé. Perpétuant une tradition bien établie, Arthur se laisse facilement admirer à Hagneck – pour le plus grand plaisir des ornithologues comme des photographes.

Il n’est pas facile de différencier un Balbuzard d’un autre, surtout en période de migration comme celle en cours actuellement. Pour aider avec le suivi du projet, merci d’avance si vous pouvez noter l’heure de chaque observation, et si possible si l’oiseau est bagué ou pas.

Alors que nos mâles sont encore célibataires, nos femelles Mouche (PR4) en France, et Chronos (ex-PS9) en Allemagne, sont toutes les deux en train de couver. En Moselle, Dominique Lorentz nous signale que l’incubation a démarré depuis le 7 avril au moins pour Mouche. Du Bade-Wurtemberg, Daniel Schmidt-Rothmund nous a envoyé la première image prise par piège photo de Chronos couvant le 10 avril. Compte tenu d’une durée d’incubation de 36-42 jours pour cette espèce, nous espérons avoir de bonnes nouvelles, si tout se passe bien, à partir de mi-mai.

Deux plateformes de plus

Quentin Schlisteur, Nicolas Salvi, Christian Grand et Paco Grand installe une plateforme balbuzard dans le basin du Drugeon

Deux nouvelles plateformes de nidification ont été construites dans le bassin du Drugeon, dans le département français du Doubs. Même si le but ultime du projet de Nos Oiseaux est que le Balbuzard niche de nouveau en Suisse, ces oiseaux ne connaissent pas les frontières (comme démontré par nos deux femelles Mouche et Chronos). L’été dernier, deux Balbuzards avaient séjourné dans le bassin du Drugeon: un mâle, très probablement Flamme, et une femelle non baguée. C’est pourquoi deux nouvelles plateformes viennent d’y être construites, au sommet de superbes Sapins blancs (Abies alba). Christian et Pascal Grand, grimpeurs et constructeurs de nids expérimentés, sont venus apporter leur aide, par une journée ensoleillée et anormalement chaude pour la saison.

Grand merci à eux d’avoir initié les grimpeurs locaux Nicolas Salvi et Quentin Schlisteur dans l’art d’installer des plateformes à Balbuzard (photo ci-dessus). Tous ont fait un merveilleux travail, contribuant comme toujours bénévolement leur temps et leur expertise. Cela aide sûrement que Christian et Nicolas aient tous deux leur propre entreprise de menuiserie, et on ne peut que les recommander pour des travaux autour de Fribourg en Suisse ou de Pontarlier en France. Merci également à l’équipe au sol composée de Laurent Beschet, Christian Bulle, Christian Grand (frustré de ne pas pouvoir grimper car toujours en train de se remettre d’un accident), Valérie Grand, Denis Landenbergue, Dominique Michelat, Didier Pépin et Wendy Strahm – sans oublier bien sûr leurs contributions à un pique-nique mémorable.

Pique-nique aprés la construction de notre première plateforme Balbuzard le 6 avril 2024

 

 

Arrivées de mars

Mouche PR4 et AM06 en Moselle en mars par Dominique Lorentz

Cette année la saison Balbuzard a commencé tôt. Les nouvelles de notre premier oiseau revenu, Mouche (PR4), nous sont parvenues de Moselle en France, où Dominique Lorentz l’a observée de retour le 20 mars, quatre jours après son mâle (AM06). Ces dates sont presque identiques à l’an d ernier, quand le mâle était arrivé le 17 mars et Mouche le lendemain. Le couple s’est aussitôt activé à faire le ménage sur son nid (photo ci-dessus), Nous ne pouvons que lui souhaiter une bonne saison, après avoir élevé déjà avec succès 2 jeunes en 2021 et en 2022, puis trois en 2023.

Daniel Schmidt-Rothmund nous a transmis la bonne nouvelle que Chronos (ex-PS9) est revenue à son nid au Bade-Wurtemberg le 29 mars, quatre jours après son mâle (AE83). L’année dernière, le couple avait d’abord été noté le 29 mars du côté français du Rhin, avant de traverser le fleuve pour nicher sur une plateforme du côté allemand où il avait élevé 2 jeunes avec succès. Même en année bissextile avec un jour de plus, certains de « nos » Balbuzards gardent leur notion du temps!

En Suisse le samedi 23 mars a été un grand jour, avec Arthur (F12) vu pour la première fois par Fabien Grossenbacher à Hagneck. C’est la cinquième année qu’il occupe ce territoire, se disputant une fois encore la possession de « sa » plateforme avec un couple de Goélands leucophées, avec toujours l’espoir de  retenir une femelle de passage. Olympe (F28) est arrivé semble-t-il le même jour à la Grande Cariçaie, où il est encore assez mobile en ce début de saison, ayant été vu au moins deux fois (les 26 et 31 mars) en excursion de pêche au Fanel. Ces arrivées ont été plus précoces que l’an dernier, quand Arthur avait été noté pour la première fois le 25 mars, et Olympe le 1er avril.

Pas encore de nouvelles de Flamme (ex-KF6) dans le bassin du Drugeon en France voisine, ni de Racine (F29) dans la région des Trois-Lacs. En 2023, tous deux avaient été vu pour la première fois autour de mi-avril, donc continuez de garder un œil attentif vers le ciel… . Et merci de bien noter l’heure de toute observation de Balbuzard, et autant que possible de préciser si l’oiseau est bagué ou pas!

Rapport sur la saison 2023

Olympe F28 et femelle pas baguée accouplement sur plateforme Lac de Neuchâtel Suisse

Le rapport sur la saison 2023 du projet Balbuzard a paru dans le fascicule de mars 2024 de la revue Nos Oiseaux. Au moins trois mâles réintroduits en Suisse ont été confirmés de retour dans la région des Trois-Lacs l’année dernière, et un très probable quatrième dans le département français du Doubs. Deux femelles relâchées à Bellechasse ont niché avec succès, une produisant trois jeunes à l’envol en France (Moselle) et l’autre deux jeunes en Allemagne (Bade-Wurtemberg). La découverte de Chronos en Allemagne porte à 11 le total d’oiseaux réintroduits en Suisse dont nous ayons obtenu une preuve du retour.

Deux femelles non baguées ont séjourné dans des territoires occupés par des mâles en 2023: une pendant deux semaines du printemps à la Grande Cariçaie (lac de Neuchâtel) où elle s’est appariée avec Olympe (F28) sur une plateforme construite par le projet (photo ci-dessus); l’autre pendant l’été dans le bassin du Drugeon (Haut-Doubs).

Comme les années précédentes, deux « Matinées Balbuzard » ont été organisées en 2023.  Vu leur succès, deux sont à nouveau prévues cette année, les dimanches 2 et 23 juin prochains. Les points d’observation seront surtout dans la région des Trois-Lacs, mais aussi dans les bassins du Drugeon, du Doubs et de l’Aar. Toute personne intéressée à participer à l’une (ou aux deux) de ces dates peuvent d’ores et déjà signaler leur intérêt ici, ou directement à wendy.strahm@gmail.com.

Le rapport 2023 peut être téléchargé ici.

 

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